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Rechute de la sarcoïdose : facteurs de risque - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.322 
R. Jebali , S. Ben Saad, A. Ben Mansour, A. Slim, H. Daghfous, F. Tritar
 Service de pneumologie « C », faculté de médecine de Tunis, université de Tunis El Manar, hôpital A. Mami-Ariana, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La sarcoïdose est une granulomatose multisystémique, de cause inconnue, de manifestation et d’évolution très variables. Bien que son évolution soit souvent favorable sans traitement, environ 50 % des patients atteints nécessiteront un traitement systémique avec un taux de rechute important à son arrêt. Notre objectif est d’identifier les facteurs de risque de rechute de la sarcoïdose dans une population tunisienne.

Méthodes

Étude rétrospective multicentrique comparative menée entre 2000 et 2021 ayant inclus tous les patients ayant une sarcoïdose, hospitalisés aux 7 services de pneumologie de l’hôpital Abderrahman Mami de l’Ariana. Une rechute est définie par la réapparition des symptômes et/ou l’aggravation après 3 mois de rémission. Deux groupes de patients ont été formés selon la présence ou pas de rechute de la sarcoïdose : (G1) : 60 patients ayant présenté au moins une rechute et (G2) : 86 patients n’ayant pas présenté de rechute.

Résultats

L’âge moyen était comparable entre les deux groupes (51,5 vs 48,6 ans ; p=0,08) ainsi que le sexe-ratio (0,46 vs 0,32 ; p=0,9). L’intoxication tabagique était similaire dans les deux groupes (23,3 % vs 18,6 % ; p=0,4). Les comorbidités étaient comparables entre les deux groupes. Le délai moyen de consultation était plus long dans le G1 (10,2jours vs 5,6jours ; p=0,002). La dyspnée d’effort était plus rapportée chez les patients du G1 (91,7 % vs 77,9 % ; p=0,027). Une neutrophilie au lavage bronchoalvéolaire était plus retrouvé dans le G1 (10,3 % vs 6,9 % ; p=0,011). Le scanner thoracique a montré plus de réticulations (p=0,02), d’engainement péribronchovasculaire (p=0,005) et de rayon de miel (p=0,036) dans le G1. Une désaturation au test de marche de 6minutes était plus retrouvées dans le G1 (53,2 % vs 13,7 % ; p<0,001) ainsi qu’une insuffisance respiratoire chronique à la gazométrie artérielle au moment du diagnostic (40 % vs 8,1 % p<0,001). La présence d’une hypertension pulmonaire était significativement associée à la rechute (40,4 % vs 10,5 % ; p<0,001) ainsi que la présence d’une localisation neurologique de la sarcoïdose (11,7 % vs 2,5 % ; p=0,021).

Conclusion

L’identification des ses facteurs de risque impose une prise en charge adéquate de ses patients et un suivi plus étroit afin d’optimiser la prise en charge et prévenir la rechute.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 160-161 - janvier 2024 Retour au numéro
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